Centres forestiers cantonaux
Deux centres forestiers cantonaux à Belfaux et au Burgerwald
Maître d’ouvrage
Service des forêts et de la faune FR
Réalisation
2002 – 2003
Prestations
Concours
Mandat complet
Comme des tas de planches à côté d’une scierie, un centre forestier trône désormais dans les forêts de Belfaux et de Burgerwald. Cet étonnant concept hors norme est né de la volonté de l’architecte cantonal qui a voulu un concours sur invitation, avec de vrais partenaires, architectes et entreprises de charpente. Peu banal et très rationnel.
Plus qu’une originalité, c’est une nouveauté qui fait date. Cinq bureaux participèrent au concours organisé conjointement par l’État de Fribourg et le Service des Forêts et de la Faune de l’arrondissement du même canton. Seule contrainte, l’utilisation du bois. Particularité, chaque architecte a été associé dès le départ à un charpentier. Le but de cette pratique, éviter des aspects conceptuels intéressants mais non réalisables et, à contrario, des solutions techniques réalistes sans recherche architecturale.
Le projet opte pour des bâtiments quasi identiques qui tiennent compte toutefois de leur implantation territoriale bien distincte : le centre forestier de Belfaux est situé en plaine, à l’orée d’une forêt « apprivoisée » proposant un parcours Vita et des coins pique-nique. Quant à celui de Burgerwald, il est niché dans un site typique de Préalpes, accidenté et peu facile d’accès. La différence d’altitude de l’implantation des bâtiments a, pour des raisons d’enneigement, joué un rôle dans le dimensionnement des espaces.
Parti de l’image typique d’un tas de planches sciées et empilées à des hauteurs différentes, le concept correspondait au programme lié au bois, matériau rude, rustique et très nature. Gardant l’image du tas de planches comme fil rouge, les volumes ont été adaptés pour qu’ils soient plus compacts et travaillés sur la géométrie simple du parallélépipède animée par un avant-toit.
A l’intérieur des bâtiments, un choix de solutions techniquement simples fut de rigueur afin de respecter le budget prévu. Une partie est couverte par un avant-toit de 3 m en porte-à-faux sous lequel les forestiers s’abritent pour travailler. A l’intérieur, un grand hangar pour les engins et machines, un local pour le carburant et une boîte de maçonnerie reprenant les fonctions de vie, ateliers, vestiaires, sanitaires et cuisinettes. Un escalier mène à l’étage pour déboucher sur un coin boisé et isolé aménagé d’un réfectoire et d’une kitchenette. Le bâtiment est chauffé au bois préparé en bûches par les forestiers qui ont également mis la main à la pâte lors de la construction.