Administration communale – Le Pâquier-Montbarry

Transformation de l’ancien buffet de la gare pour l’administration communale au Pâquier

Maître d’ouvrage

Commune du Pâquier

Réalisation

2018 – 2018

Prestations

Mandat complet

Les Préalpes fribourgeoises sont entrées en modernité en 1904, derrière les automotrices vert prairie des Chemins de fer électriques de la Gruyère CEG, sur le trajet Palézieux-Montbovon, via Bulle.

Accessoire indispensable d’une transhumance saisonnière, ce train devait « monter » la clientèle huppée des grands palaces lémaniques vers l’alpe. Pour cette clientèle attachée au confort des stucs et des lambris de première classe, le tracé est ponctué de gares-chalets et de stations en bois rythmant ainsi une découverte cinématique de la Suisse.

Issues d’un concours, les gares, stations et haltes de ce voyage en Arcadie plantent le décor dans le bois brut du « chalet suisse ». Rien de très gruérien dans ces constructions, le concours d’esquisses ouvert en juillet 1901 à tous les architectes suisses distingua le bureau fribourgeois Broillet & Wulffleff de Fribourg. Ce dernier fut chargé de dessiner les plans définitifs des gares-chalets. Les entrepreneurs Albert Gillard de Bulle et Jean Gurtner d’Albeuve furent chargés des travaux de maçonnerie tandis que la fabrique de menuiserie et chalets suisses Firmin Ody & Fils de Genève reçu commande des constructions bois, aménagements intérieurs compris. Sitôt les rails posés, les chalets-gare sont livrés en pièces détachées et montés. La construction en série a permis de répondre rapidement à la demande et de limiter les coûts.

(magazine L’Alpe n°45, extrait de l’article « des chalets par wagons » de Aloys Lauper, les cahiers du musée gruérien n° 6-2007, extrait de l’article « un voyage initiatique en modernité »  de Aloys Lauper)

Construite en 1903, la gare de Le Pâquier-Montbarry était une gare de 3ème classe avec une buvette en annexe. Le budget s’élevait à 18’000 francs pour ce type de gare. Celle-ci fut inscrite en catégorie 2 au recensement du Service des Biens Culturels de 2012.

Profitant d’un désintérêt des TPF (anciennement CEG) pour une partie de leurs anciennes gares-chalets, la commune l’a acquise dans l’intention d’y déplacer son administration communale. L’endroit, idéalement placé à côté de la salle polyvalente, bénéficie d’un accès aisé tant du point de vue de la mobilité douce que du point de vue du trafic motorisé.

Le rez-de-chaussée est désormais entièrement dédié à l’administration communale. Le Conseil communal siège pour sa part au premier étage et les combles accueillent une salle à usages multiples, mise à disposition de ses concitoyens.

Photos Christophe Dutoit